Taux prêt immobilier 2023
La remontée des taux pour un prêt immobilier en 2023, déjà bien amorcée en 2022, ne fait que s’amplifier. Le marché immobilier reste néanmoins dynamique, et il n’est pas encore l’heure d’abandonner tout projet immobilier. Mais savoir mieux ficeler son dossier d’emprunt et son plan de financement semble plus que jamais d’actualité. Voici un bref aperçu de l’évolution des taux pour ce début d’année qui devrait vous aider.
Taux prêt immobilier 2023 : une tendance haussière qui s’affirme
Les taux historiquement bas dont bénéficient les investisseurs immobiliers depuis de longues années ont été balayés, tandis qu’une hausse drastique s’est profilée ces derniers mois. En témoigne le baromètre des chiffres suivants diffusé par l’Observatoire Crédit Logement/CSA début mars :
TABLEAU
L’Observatoire précise par ailleurs que même si l’augmentation des taux pour un prêt immobilier en 2023 reste inférieure à celle de l’inflation, la hausse ne cesse de s’accélérer (avec une augmentation du taux moyen de 47 pdb depuis décembre dernier).
Les causes de la hausse
Les professionnels du secteur immobilier s’accordent sur la poursuite de cette envolée d’ici l’été 2023, en tablant sur un taux moyen qui devrait avoisiner les 3,5 %. C’est là le chiffre qu’avancent les banques comme leur permettant de rentabiliser leurs activités de crédit.
Sans surprise, les experts ont donc toutes les raisons de penser que les raisons qui poussent à la hausse des taux pour un prêt immobilier en 2023 vont perdurer. Il faut considérer parmi celles-ci :
La hausse des OAT (ou les Obligations Assimilables au Trésor) qui sont ces emprunts par lesquels l’État se finance. L’évolution du cours de leur taux suit celle des taux du crédit immobilier, car les banques empruntent sur le marché avec la référence du taux accordé à l’État français.
Les poussées inflationnistes directement liées à des événements géopolitiques comme la guerre en Ukraine.
La hausse des taux directeurs de la BCE.
Conséquences : il devient de plus en plus difficile de décrocher un crédit immobilier en 2023. Le marché est en chute libre, avec une baisse des crédits octroyés, toujours selon l’Observatoire Crédit Logement /CSA, de l’ordre de 9,6 % entre janvier et février 2023.
Il a toujours existé, de plus, de grandes différences de traitement entre les dossiers selon les profils des emprunteurs, qui ne fait que se confirmer avec cette crise. Les bons dossiers obtiennent naturellement les meilleurs taux, ce qui pousse davantage à finaliser son projet avant de le présenter au banquier.
Meilleurs taux 2023 : où les trouver ?
Le coût d’un bien immobilier est largement déterminé par le coût du crédit, une hausse d’un simple dixième pouvant signifier plusieurs milliers d’euros supplémentaires à rembourser. D’où l’importance d’obtenir le meilleur taux possible auprès des banques dès la demande d’un prêt.
Avant de démarcher les établissements ou de s’en remettre à un courtier, une analyse du secteur est un préalable. Nous vous livrons ici quelques indicateurs.
Meilleurs taux d’emprunt immobilier selon les régions
Pour le calcul d’un TAEG, soit le coût complet d’un crédit immobilier prenant en compte le montant des mensualités conditionnées par le taux d’intérêt, additionné du coût des diverses assurances et des frais d’achat du bien, observez la variation des taux d’intérêt par région.
Les chiffres suivants diffusés par Empruntis (courtier immobilier), indiquent où il revient moins cher d’emprunter en France actuellement.
Logement/CSA début mars :
| Taux sur 15 ans | Taux sur 20 ans | Taux sur 25 ans | Taux moyen |
déc-22 | 2,15% | 2,30% | 2,42% | 2,35% |
févr-23 | 2,62% | 2,83% | 2,96% | 2,82% |
La Bretagne, les Pays de la Loire et la Nouvelle Aquitaine sont les régions où le coût de l’emprunt immobilier est le plus intéressant. Les écarts avec des régions comme l’Île-de-France ou la Provence-Alpes-Côte d’Azur, vont représenter des différences de plusieurs milliers d’euros d’intérêts à rembourser.
Autre critère à prendre en compte dans le coût d’un crédit : celui du coût de l’assurance emprunteur. Il diffère là encore d’une région à l’autre. De plus, en période de forte augmentation des taux, plus que jamais ce coût doit être négocié. Rappelons que depuis 2014, la délégation d’assurance permet de recourir à une autre assurance que celle proposée par la banque prêteuse, et de faire jouer la concurrence entre les établissements.
Enfin, il faut se rappeler que les meilleurs taux se négocient en fonction du profil du dossier.
Le sésame indispensable est aujourd’hui d’être en CDI, mais il faut aussi présenter des comptes gérés « en bon père de famille », exempts de crédits et de découverts, et avoir en plus quelques produits d’épargne.
Des différences entre les taux obtenus existent aussi en fonction des opérateurs : le recours à un courtier, qui connaît bien le milieu, peut faire gagner du temps.