Si les acheteurs commencent à revenir, il est encore prématuré de parler de reprise.
Le point sur la situation du marché immobilier avec Pierre-Philippe Destruel, directeur de l’immobilier MyTotem.
Quel est l’état du marché immobilier à fin mai 2024 ?
Le marché est en convalescence après deux dernières années d’une crise historique. Depuis, il se remet lentement, se relevant petit à petit sur le dernier trimestre. Globalement, le marché est encore en phase de rétablissement.
Quels sont les signes de cette phase de rétablissement ?
Tout d’abord, notre service courtage a enregistré une augmentation du nombre d’études de financement. C’est la première étape pour un acquéreur : connaître sa capacité d’emprunt. Une fois leur budget défini, ils iront surfer sur les plateformes d’annonces immobilières et déclencheront leurs premières visites.
En parallèle, la baisse des taux et les banques plus souples dans leurs conditions d’octroi des crédits immobiliers encouragent les nouveaux projets. Ces facteurs redonnent ainsi un nouvel élan aux projets immobiliers des acheteurs qui s’étaient jusque la auto-censurés, bien que leur réalisation reste encore quelque peu compliquée à ce jour.
Qu’en est-il de la baisse des prix ?
La baisse des prix immobiliers en Ile-de-France persiste en 2024, mais de façon inégale selon le secteur. Certaines villes, dont l’attractivité s’était accrue post période de confinement, avaient vu le prix de leur marché immobilier augmenter. En deux ans, ces mêmes secteurs ont fortement baissé : Levallois-Perret – 11%, Montrouge -7.8%, Vincennes -10.6%, Le Vesinet -6.5%, Paris restant la ville la plus impactée, avec -12.5%.
Toutefois, cette baisse se stabilise sur les trois derniers mois. Des villes comme Versailles, Fontenay-aux-Roses ou encore Issy-les-Moulineaux enregistrent même une légère hausse entre +0.2% et + 0.5%.
Comment voyez-vous cette fin d’année ?
Le marché immobilier Parisien se débloque, avec probablement de nouvelles baisses des taux immobiliers prévues pour la fin de l’année et une inflexion généralisée des prix. Les acquéreurs regagnent ainsi un peu de pouvoir d’achat immobilier, ce qui entraine un regain d’activité.
Il faudra encore être patient pour retrouver un équilibre. Côté vendeurs, les prétentions souhaitées devront être réajustées rapidement pour garder leur destin entre leurs mains.